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Dépollution Dieppe Sud

Visite de chantier ce mardi 28 juin sur la ZAC Dieppe Sud, pour une présentation du traitement innovant des terres par phytodégradation sur le site.

En 2001, dans le périmètre de la ZAC Dieppe Sud, l'EPF Normandie a pris en charge une délégation du droit de préemption urbain sur un périmètre en deux îlots autour de la rue Jacob Bontemps et de l'acquisition sous couvert d'une déclaration d'utilité publique au titre de la ZAC de 2 ensembles immobiliers. Dix propriétés ont à ce jour été acquises sur le périmètre, dont l'ancien sites des Huileries de Normandie en 2005, rétrocédé à la ville en 2006.

 

Le passé industriel du site des Huileries situé sur la « tête Nord » de la ZAC Dieppe Sud avait impacté les sols en hydrocarbures et métaux lourds. Les premiers sondages de sol démontraient à l’époque l'incompatibilité du devenir de ces terrains, et notamment la construction du bâtiment du Tonkin (À usage administratif et tertiaire), avec l'état des sols.

La Ville de Dieppe a donc sollicité en 2013 l'intervention de l’Établissement Public Foncier (EPF) de Normandie pour dépolluer ces terrains à travers un financement « fonds friches », qui s'est traduit par la signature d'une convention spécifique le 4 avril 2013 entre la Ville de Dieppe, la Région Haute-Normandie, l'EPFN et la SEMAD.

L'optimisation des travaux et le recours à des techniques innovantes a permis de ramener le coût financier à 321 578,29 € HT, soit plus de 100 000 euros d'économie sur le montant estimé initialement.

Une étude historique et documentaire a d’abord été réalisée sur l'ensemble du périmètre de la ZAC Dieppe Sud qui a ciblé les terrains potentiellement pollués du fait de leur exploitation passée.

Les travaux de traitement des sources concentrées de pollution identifiées sur l'îlot des Huileries ont ensuite été menés. Si une partie des terres a du être évacuée en décharge, 1600 m3 de terres impactées en hydrocarbures ont pu être traitées sur place, ce qui a permis de limiter les coûts de dépollution et l'impact sur l'environnement. Ces terres dépolluées seront réemployées au sein de la zone, dans les futures opérations de terrassement, ce qui limitera l'apport de remblais extérieurs.

 

Des Techniques innovantes

 

Depuis un an, les 1600 m3 de terres impactées en hydrocarbures sont stockées sous biopile. Les terres sont ainsi confinées sous bâche et ventilées avec apport de bactéries permettant de dégrader les hydrocarbures.

Une année de traitement biologique a abaissé le niveau de pollution des terres, qui sont aujourd'hui à des seuils acceptables sanitairement pour les usages futurs envisagés (bureaux et habitations).

Bien que ces terres possèdent dorénavant un niveau de pollution acceptable, il a été convenu de poursuivre leur traitement par des techniques innovantes, écologiques et peu coûteuses de phytodégradation (dépollution par la plante) et de rhysodégradation (dépollution par les racines) des terres ne pouvant être réutilisées dès à présent dans le cadre de l'aménagement de la ZAC (environ 1000 m3).

La biopile sera donc prochainement démantelée et les terres seront mises en merlon en périphérie du terrain, avant d'être plantées et enherbées par des graminées et des légumineuses (luzerne, trèfle, etc.).

Ces plantes vont poursuivre naturellement le traitement de dépollution. Il a été décidé dans un premier temps de réaliser un suivi de ce dispositif sur 6 mois avec prélèvements et analyses des terres.

Les premiers résultats sont concluants, les concentrations diminuent, démontrant l'intérêt de ce type de procédé novateur.